SHIRA HORESH

Cette œuvre marque le point de départ du projet « A birds’perch – Gates of prayer » (« Un perchoir – Portes de prière »), projet d’art collectif qui parcourra le monde à travers diverses communautés, créant à chaque fois, localement, un centre de connexion et de méditation.

A propos de « A bird’s perch – Gates of prayer « 

« Lors de mon séjour au Japon cette année, j’ai passé beaucoup de temps sous les portes torii, des sanctuaires shinto disséminés dans les villes et villages, des lieux de méditation et connexion personnels mis à disposition de tous et à toute heure. Un torii, littéralement « un siège d’oiseau », est un portique marquant un seuil : il symbolise le passage du profane au sacré, telle est sa fonction. Ces portes permettent à celui ou celle qui la franchit de subir une transformation et de marquer un point de passage quand le besoin s’en fait ressentir. Selon la tradition, ces portes shinto permettent également aux oiseaux de se poser. D’où le nom du projet. Les torii ressemblent aux temenos, terme grec référant à des bandes de terre vouées à tous et dédiées à une déité. Le psychalanyste Carl Jung se réfère au temenos pour parler d’un espace sécurisé où peut se réaliser un travail intérieur. C’est un endroit où l’on peut se connecter à l’inconscient et porter un contenu inconscient (ce qu’il décrit comme ombre, anima ou encore archétypes du soi) à la lumière de la conscience.

Mon souhait est de co-construire des portes torii/temenos à travers le monde avec des communautés variées, aussi bien dans des grandes villes que dans de petits villages ou en pleine nature. Celles-ci deviendront un bien commun. Je visiterai ces communautés et ensemble, avec des adultes comme avec des enfants, nous fabriquerons ces portiques avec des matériaux locaux et des déchets que nous collecterons. Le chantier collectif de chacune de ces portes sera un point de connexion au sein de chaque communauté, réunissant parents et enfants ou encore des groupes d’âge variés, dans un contexte personnel et environnemental. Ces points de passage et de ralentissement aspirent à créer une culture simple et nouvelle de l’attention et de la présence bienveillante et éveillée. J’espère atteindre un maximum de communautés – un Indra net de points de transformation qui créeront un mouvement signifiant – de connexion intérieure envers cette zone de tranquillité qu’il y a en nous et de connexion extérieure à travers le reflet que nous offre la communauté dans laquelle nous vivons. La première porte, que j’ai décidé de construire dans la cour de la ‘La Chambre de l’Art de la Culture’, a été inspirée par le sanctuaire Yasui Kompira-gu de Kyoto.« 

A propos du sanctuaire Yasui Kompira-gu :

« Taillé dans une seule et grande pierre et daté du 7e siècle, le sanctuaire de Yasui Konpira-gu est souvent décrit comme la pierre de la séparation (enkiri) ou du mariage (enmusubi). On dit de cette pierre qu’elle a le pouvoir de briser ou initier des relations. »