VALENTIN CAPONY

Valentin Capony envisage sa pratique artistique comme une succession d’enregistrements. A travers les techniques de la gravure, du frottage ou de la radiophonie il capte les empreintes d’un présent en mouvement. Son travail s’inscrit dans cet espace fragile entre une surface et son usure, entre une voix et son enregistrement, entre un geste et sa trace. Et c’est au creux de cette infime dualité que réside le sens, dans cette impossibilité d’être à la fois l’auteur et l’image. Valentin Capony axe sa réflexion autour des rapports qu’entretiennent nos corps avec les espaces urbains ou le travail normalisé. Sommes nous définitivement étrangers à nous même ? Comment capter l’inexorable mouvement du monde ? Et à l’inverse, comment laisser voir les intimités qui le traversent ? Ses productions sont une forme réponse à ces interrogations. La plaque, les tampons et l’enregistreur sont plus que de simples outils, ils sont les médiateurs qui permettent de révéler l’empreinte, de mettre en superposition le corps et l’image sans que l’un ne puisse se réduire à l’autre.